Lorsque les conditions de travail et les facteurs humains sont en équilibre, le travail génère des sentiments de supériorité et de confiance en soi; la motivation, la capacité de travail, la satisfaction au travail s’en trouvent accrus, et la santé améliorée.
Si, au contraire, un déséquilibre se produit, les effets en découlant peuvent aller de l’insatisfaction au travail, en passant par les effets psychologiques, les réactions comportementales, les conséquences psychophysiologiques, voire des incidents et accidents de travail.
Rappelons que l’ensemble des effets psychologiques mentionnés, des altérations du comportement et des conséquences psychophysiologiques constitue ce que l’on appelle communément l’état de stress.
La durée dans le temps des facteurs psychosociaux nuisibles risque de provoquer une diminution des défenses psychiques du travailleur et de favoriser l’apparition de troubles émotionnels tels qu’un sentiment d’insécurité, d’anxiété, de peur, des phobies, apathie, dépression, etc. Par ailleurs, ces altérations sont parfois accompagnées de perturbations des fonctions cognitives comme l’attention, la mémoire, la pensée, la concentration, etc.
Les réactions de comportement affectent autant la vie professionnelle et familiale que la vie sociale et professionnelle du travailleur; elles ont des répercussions sur l’efficacité des organisations. L’Organisation Internationale du Travail (OIT) classe ces troubles du comportement de la façon suivante:
Il a été prouvé qu’il existe un lien étroit entre les facteurs psychosociaux et une série de troubles fonctionnels physiques et d’états psychologiques limite. L’apparition de l’un ou l’autre de ces troubles dépend de la sensibilité des personnes concernées, car ce type d’altérations affecte le plus souvent la partie la plus faible de chaque individu.
Lesdits troubles peuvent être d’ordre cardiovasculaire (infarctus), respiratoire (hyperactivité bronchiale, asthme), troubles à base immunitaire (arthrite rhumatoïde), gastro-intestinaux (dyspepsie, ulcère peptique, syndrome du colon irritable, maladie de Crohn, colique ulcéreuse), dermatologiques (psoriasis, allergies), endocrinologiques, musculosquelettiques (maux de dos, contractures) et troubles de la santé mentale.
Des conditions psychosociales nocives peuvent entraîner des distractions, des comportements peu surs, etc., et déclencher des incidents ou des accidents.